Axelle est l’une des rôle modèles qui sont intervenues lors de la journée de clôture du parcours d’octobre. Cette spécialiste des nouvelles technologies rencontrée lors d’un afterwork sur l’empowerment féminin nous a impressionnées par sa détermination et son dynamisme.
Le déjeuner vient de se terminer, Axelle a une demi-heure pour nous émerveiller. Assise confortablement les jambes croisés avec son soulier Nike Jordan sur son genou gauche, elle refuse qu’on lui donne un titre à son métier. Elle a monté sa propre structure à San Francisco, loin de sa famille et du parcours typique de l’éducation française. Proche de la Silicon Valley, l’entrepreneuse apporte sa touche créative que les grandes starts-up oublient, trop occupé par le design et le marketing de leur produit.
S’appuyant sur des termes techniques, elle nous parle de son expérience avec le codage qu’il lui a pourtant déplu car les mathématiques restent très présents. Elle en profite pour souligner « qu’il y a peu de nanas ingénieures ». « Erasmus, c’est le seul truc bien que l’Europe a fait » lance-t-elle en parlant de son voyage à Berlin. Elle passe par un Bac Es, une prépa Sciences Po, le droit pendant quatre ans dont une année en Angleterre, puis une année de césure et finit par un master d’audiovisuel. « Rien qui a un rapport avec mon job aujourd’hui » s’aperçoit-elle.
Le 9 octobre 2009, elle part deux mois dans une usine à Berlin sans connaître personne. « Quand ça vous fait peur, dites oui » relance-t-elle plusieurs fois. « Je vais provoquer ma chance », c’est une attitude à avoir ! C’est ce que l’on comprend quand elle a du mal à définir son métier. Elle invente des jobs disons pour résumer. Tara synthétise « On lui achète du temps de cerveau ». Elle exprime les différences d’orientation que connaissent les étudiants français et les étudiants anglo-saxons. Son parcours, en dehors des cours, a changé sa vie. Elle regrette qu’il n’y ait pas assez de légitimité à l’année de césure en France. En effet, elle se sentait plus libre d’échouer à l’étranger.
Étant une fine connaisseuse du monde numérique, elle nous fait une courte présentation des start-up en prenant des pincettes. Les questions s’enchainent. Yasmine se lâche « Combien d’argent vous gagnez ? ». Axelle lui répond en rigolant : « Parfois, je suis la reine du pétrole ». Mais ce n’est pas ce qui la motive. Ce qui l’a poussée à choisir cette vie, c’est la passion, l’aventure, aller là où on a besoin de ses compétences et toujours rencontrer, découvrir, tester. C’est cette diversité qui fait à la fois toute la beauté et la difficulté de son parcours.
YG